|
[Luzerne Philadelphia to M. " Chese " Presidt du Conseil]
Monsieur J'ai recu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de
m'ecrire le 24 xbre dernier. J'y ai vu avec beaucoup de plaisir les
assurances des dispositions de l'Etat de Maryland touchant l'observa-
tion des Engagemens pris de la maniere la plus inviolable, pour
assurer les approvisionnemens des Escadres du S. M. Je suis egale-
ment pursuade que vous avez compris tous les inconveniens qui
pourroient resulter des mesures prises au suj.et des Farines rassem-
blies par 1'agent de la Marine du Roi, et que la suite infaillible des
Saisiers qui ont etc projettier seroit, Si elles etoient mises a Exe-
cution d'eloigner desormais de ce Continent les forces navales du Roi,
puisque elles ne pourroient se flatter d'y trouver les resources qui
leur auroient etc solennellemens promises. J'ai re?u a cet regard les
assurances les plus satisfaisantes du Congres et j e ne doute pas
que Lorsque vous aurez etc informe des resolutions que cette assem-
blee a prises, vous n'ayez Concouru vous meme avec Empressement a
leur execution.
Quant aux abus qui pourroient etre Commis, le Conseil du Mary-
land a du voir que j'etois le premier a desirer que Ton prit les
mesures les plus efficaces pour Les reprimer. Je le demande encore
de la maniere la plus instante, et je vous prie d'assurer les membres
de ce Conseil que je suis prit a adopter toutes les farines qui seront
jugees Convenable pour prevenir toutes especes d'irregularites il
parvit d'apres votre lettre, qu'il en a etc commis precedement. Si
vous pouvez en administrer la preuve Je vous prie de vouloir bien
me la transmettre et me faire part du desir du Conseil a cet regard
Mais en meme terns, Monsieur, Je demande que dans aucun cas et
sous aucun pretexte les quantites dont on aura determine de per-
mettre L'achat a 1'argent de la Marine francoise ne puissent etre
diminuees ni detournees de leur Veritable Destination. Je respecte
le Zele patriotique avez lequel les etats unis et le Maryland en par-
ticulier se sont impresses a subvenir aux besoins de 1'armee, je
conviens qu'on ne sauroit prendre dans cette circonstance des mesures
trop promptes et trop vigoureuses pour lui procurer des subsistance
mais je regarde, Monsieur, la conservation des armees americains
et celle de nos Flottes Comme egalement sacree et precieuse Vous
savez cependant comme moi et l'evenement actuel le prouve qu'une
armee de terre a plus de ressources meme Centre la **ette qu'une
Flotte ne peut en avoir la justice et la saine politique exigent qu elles
soient traitees avec une egalite parfaite et qu'on prenne des arrange-
mens egalement efficaces pour les faire subsister. Je demande done
|
Brown
Book No. 7
Letter
No. 34
February 7
|
|